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Strategie-Bourse : Cours des indices boursiers


LOI DE FINANCES, QUELLES NOUVEAUTÉS POUR 2024 ?

Comme chaque année, la loi de finances pour 2024[1] introduit une série de mesures fiscales qui s’appliqueront progressivement à compter du 1er janvier. Concernant la fiscalité des particuliers, les principales mesures sont, en synthèse, les suivantes :


Indexation sur l’inflation du barème de l’IR Les limites des tranches du barème de l'impôt sur le revenu 2023 sont revalorisées de 4,8 % (art. 2). Cette hausse concerne également les grilles de taux par défaut du prélèvement à la source (PAS). De plus, le taux de PAS sera individualisé de plein droit pour les couples soumis à imposition commune à partir du 1er septembre 2025. Sur option, le couple pourra opter pour l’application du taux du foyer.

Exit Tax

Le défaut de production de la déclaration de sortie du dispositif de l’Exit Tax (i.e. demande de dégrèvement ou de restitution), aura la même sanction que celle prévue en cas de non-dépôt de la déclaration du transfert du domicile hors de France ou de suivi annuel du sursis de paiement, soit l’exigibilité immédiate de l’impôt en sursis de paiement.

Mesures anti-abus successorales

Ces mesures, visant à la non-déductibilité de la créance de restitution issue d’une donation des sommes d’argent en démembrement (art. 26), s’appliquent pour les successions ouvertes à compter du 29 décembre 2023. La créance de restitution issue d’une donation démembrée de somme d’argent dont le défunt s’était réservé l’usufruit ne sera plus déductible de l’actif successoral (CGI, art. 774 bis, I nouveau).
Les droits déjà acquittés par le nu-propriétaire, lors de la donation de la nue-propriété avec réserve d’usufruit, seront toutefois imputables sur les droits de succession dus par le nu-propriétaire lors de la réunion de la nue-propriété et de l’usufruit, sans pouvoir néanmoins donner lieu à restitution si ceux-ci venaient à leur être supérieurs (CGI, art. 774 bis II).
Nouveau, deux exceptions sont prévues dans le cadre de cet amendement :

· les quasi-usufruits d’origine successorale, en application de l’article 757 du code civil ;
· les quasi-usufruits nés de la cession d’un bien démembré dont le défunt s’était réservé l’usufruit, à condition qu’il soit démontré que la dette de restitution n’a pas été contractée dans un objectif principalement fiscal.

Aménagement des règles de valorisation IFI 2024 & évaluation des titres de sociétés et restriction à la déductibilité des dettes (art. 27)
Cet aménagement complète l’article 973 du CGI afin d'exclure pour la détermination de la valeur imposable des titres de sociétés détenus par le contribuable et imposables à l’IFI la déduction des dettes contractées, directement ou indirectement, par la société et qui ne sont pas afférentes à des actifs imposables. Cette modification s’accompagne de la mise en place d’un double mécanisme de plafonnement de la valeur imposable des parts ou actions, destiné à préserver la capacité contributive du redevable et à éviter qu’il ne soit taxé sur la base d’une valeur excédant la valeur réelle des actifs détenus :

· Si la valeur imposable à l’IFI des titres détenus par le contribuable tel que résultant de l’application des nouvelles règles est supérieure à la valeur vénale des titres déterminée conformément aux règles de droit commun : la valeur imposable à l’IFI des titres détenus par le contribuable est limitée à cette dernière valeur ;
· Si, à l’inverse, la valeur imposable à l’IFI des titres détenus par le contribuable est inférieure à la valeur vénale des titres déterminée conformément aux règles de droit commun : la valeur imposable des titres détenus par le contribuable est limitée à la valeur vénale nette des actifs immobiliers imposables de la société à proportion de la participation du contribuable dans la société.

Loueurs meublés de tourisme

Cet aménagement complète l’article 973 du CGI afin d'exclure pour la détermination de la valeur imposable des titres de sociétés détenus par le contribuable et imposables à l’IFI la déduction des dettes contractées, directement ou indirectement, par la société et qui ne sont pas afférentes à des actifs imposables. Cette modification s’accompagne de la mise en place d’un double mécanisme de plafonnement de la valeur imposable des parts ou actions, destiné à préserver la capacité contributive du redevable et à éviter qu’il ne soit taxé sur la base d’une valeur excédant la valeur réelle des actifs détenus :



Plan d’Épargne Retraite (PER)

À compter du 1er janvier 2024, seulement les majeurs peuvent ouvrir un PER individuel et les PER existants détenus par un mineur ne peuvent plus recevoir de nouveaux versements (art L224-2 du CMF).

Imposition en cas de retrait de titres d’un PEA

Le gain net réalisé en cas de retrait de titres d’un PEA est soumis à l’IR à hauteur de la fraction non exonérée mentionnée à l’article 157, 5° bis du CGI, que le retrait ait eu lieu avant ou après l’expiration de la 5ᵉ année.​ La mesure s’applique à l’impôt sur le revenu dû au titre de l’année 2023 et des années suivantes.​

Champ d’application du Dutreil transmission (transmissions intervenues depuis le 17/10/2023)

· Le législateur confirme la position de l’Administration fiscale quant à l’exclusion des activités de location meublée et de location d’établissements commerciaux ou industriels équipés.
· Il précise également que les entreprises exerçant à la fois une activité civile et une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale peuvent légalement bénéficier du régime du Dutreil, sous réserve que l’activité civile ne soit pas prépondérante.
· Il reconnait enfin comme éligibles au régime Dutreil les activités des holdings animatrices. Pour mémoire, il s’agit des sociétés ayant pour activité principale la participation active à la conduite de la politique de leur groupe, constitué de sociétés contrôlées directement ou indirectement, exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale et auxquelles elles rendent, le cas échéant et à titre purement interne, des services spécifiques, administratifs, juridiques, comptables financiers et immobiliers.

Le dispositif IR-PME

Prorogation du taux majoré à 25 % du dispositif IR-PME (art. 49) jusqu’au 31 décembre 2025 pour les entreprises solidaires d’utilité sociale (après approbation de la Commission européenne) et les sociétés foncières solidaires.​

Transmission d’entreprise

L’abattement prévu à l’article 732 ter du CGI, applicable en cas de transmission d’entreprise à un salarié ou un proche, est relevé de 300 000 € à 500 000 € en cas de cession ou de donation d’un fonds de commerce ou assimilé.​

Non-résidents

Selon le nouvel article 1414 A du CGI, les non-résidents peuvent bénéficier, sous certaines conditions, d’un dégrèvement de la TH sur le logement qui constituait leur résidence principale à la date du transfert de leur domicile fiscal hors de France (à partir de 2024) = personnes domiciliées hors de France qui rentrent en France à la suite d’un appel à quitter leur zone de résidence ou d’une opération de retour collectif. ​ Le dégrèvement est obtenu sur réclamation présentée au plus tard le 31 décembre de l’année suivant celle de la mise en recouvrement du rôle.
[1] Loi de finances pour 2024 n° 2023-1322 publiée au Journal officiel le 30 décembre 2023​


Crédits : © Gerald Villena - stock.adobe.com

Propriétés immobilères

Nouvelle obligation de déclaration pour les propriétaires d’un bien immobilier en 2023

Publié le 26 janvier 2023 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)


Tous les propriétaires sont soumis à une nouvelle obligation déclarative en 2023. À partir du 1er janvier et jusqu’au 30 juin 2023 inclus, tous les propriétaires de biens immobiliers à usage d’habitation, particuliers et entreprises, doivent déclarer l'occupation de leurs logements sur l’espace « Gérer mes biens immobiliers » du site impots.gouv.fr. Les explications avec Service-Public.fr. La taxe d’habitation est supprimée pour les résidences principales à partir de 2023. Afin de déterminer précisément les propriétaires encore redevables de la taxe d’habitation (résidence secondaire, logement locatif) ou de la taxe sur les logements vacants, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) demande à tous les propriétaires d’une résidence principale, secondaire ou d’un logement loué, d’effectuer une déclaration supplémentaire à l’administration fiscale avant le 1er juillet 2023. Cette nouvelle déclaration d’occupation des logements à effectuer par les propriétaires est prévue par la loi de finances pour 2020. D’après la DGFIP, 34 millions de propriétaires sont concernés pour 73 millions de locaux à usage d’habitation en France.

Qui est concerné ?

Cette obligation déclarative concerne tous les propriétaires, particuliers et entreprises, de biens immobiliers à usage d’habitation : propriétaire indivis ; usufruitiers ; sociétés civiles immobilières (SCI).

Comment effectuer la déclaration de ses biens immobiliers ?

Tous les propriétaires, particuliers ou personnes morales, d'une résidence principale, secondaire, d'un bien locatif ou vacant, doivent pour chacun de leurs locaux, indiquer à quel titre ils les occupent et, s’ils ne les occupent pas eux-mêmes, déclarer l'identité des occupants et la période d’occupation à compter du 1er janvier 2023.
Cette déclaration est à réaliser en ligne, sur le service en ligne « Gérer mes biens immobiliers » à partir de votre espace personnel ou professionnel du site impots.gouv.fr impérativement avant le 1er juillet 2023.
Pour ce faire, connectez-vous à votre espace personnel ou professionnel sur le site impots.gouv avec votre numéro fiscal et votre mot de passe et allez dans l’onglet « Biens immobiliers » pour effectuer pour chacun de vos biens une déclaration d'occupation (résidence principale, résidence secondaire, local loué, local occupé à titre gratuit, local vacant) et de loyer mensuel (facultatif).

Consultez les informations qui sont à déclarer via le nouveau service en ligne « Gérer mes biens immobiliers ».

Pour faciliter cette nouvelle démarche déclarative, les données d’occupation connues des services fiscaux seront pré-affichées.

Par la suite, seul un changement de situation nécessitera une nouvelle déclaration.

À savoir : En cas de non-déclaration, d’erreur, d’omission ou de déclaration incomplète, une amende d’un montant forfaitaire de 150 € par local pourra être appliquée.
À noter : En cas de question ou de difficulté pour effectuer la déclaration, vous pouvez contacter :
 - le numéro d’assistance des usagers particuliers au 0 809 401 401 (numéro non surtaxé) ;
 - le service des impôts, via la messagerie sécurisée, (choisissez le formulaire « J’ai une question sur le service Biens immobiliers » ou via les coordonnées figurant dans la rubrique
« Contact et RDV ».

Textes de loi et références

LOI n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 .

© Epictura / jennmiranda3855

Quelles mesures fiscales pour 2023 ?

La loi de finances pour 2023, publiée le 31 décembre 2022, introduit un certain nombre de mesures fiscales pour les particuliers et les entreprises.

La loi n° 2022-1726 du 30 décembre 2022 de finances pour 2023 a introduit une série de mesures fiscales, qui entrent en vigueur dès le mois de janvier. Voici une présentation non-exhaustive des principaux articles de la loi modifiant la fiscalité applicable aux particuliers ou aux entreprises.

Synthèse des principales
mesures fiscales 2023

Indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu - article 2
Pour les revenus de 2022, les tranches de revenus du barème de l’impôt sur le revenu sont indexées sur la prévision d’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac de 2022 par rapport à 2021, soit 5,4 %. Les taux par défaut du prélèvement à la source sont ajustés en conséquence.

Aménagement du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu - article 3
Le mécanisme du prélèvement à la source (PAS) est modifié pour améliorer la contemporanéité de l’impôt en abaissant de 10 % à 5 % le seuil d’écart permettant la modulation des prélèvements. La mise en œuvre du PAS par les employeurs étrangers qui emploient des salariés télétravaillant ponctuellement en France est simplifiée.


Aménagement du régime fiscal des grands événements sportifs - article 29
Le régime fiscal de l’organisation de compétitions sportives internationales est pérennisé et ajusté, afin de garantir l’attractivité de la France et permettre l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 en prévenant les situations de double imposition pour les participants.


Bénéfices imposables au taux réduit d'impôt sur les sociétés de 15 % en faveur des PME - article 37
La limite de bénéfices imposables est portée de 38 120 € à 42 500 € pour l’imposition des résultats des exercices clos à compter du 31 décembre 2022.


Contribution temporaire des entreprises énergétiques - article 40
Par amendement n°I-2890 au projet de loi, le gouvernement a introduit une contribution temporaire de solidarité de 33 %, applicable aux entreprises des secteurs du pétrole, du charbon, du raffinage et du gaz ayant réalisé des profits supérieurs de 20 % à leur profits des années précédentes.


Rétablissement du crédit d'impôt énergétique des entreprises - article 50
Par amendement n°I-3620 du gouvernement, le crédit d’impôt en faveur de la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires d'entreprise, en vigueur en 2021, est rétabli pour 2023 et 2024. Voir notre fiche sur les aides à la transition énergétique des entreprises..

Suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises - article 55
Dans un but de soutien de l’activité économique et de reconquête industrielle, la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), dont le taux a été divisé par deux en 2021, est diminuée de moitié en 2023 et supprimée en 2024 pour les entreprises redevables. En parallèle, le plafonnement de la cotisation foncière des entreprises est abaissé en deux temps.

Prorogation de la réduction des tarifs d'accise sur l'électricité - article 64
Le volet fiscal du « bouclier tarifaire », en vigueur jusqu'au 31 janvier 2023, est prolongé par le maintien de l’accise aux niveaux minimums permis par le droit européen, pour toutes les consommations d'électricité. À compter du 1er février 2023, les effets du bouclier tarifaire fiscal sont amplifiés par l’intégration de la taxe communale sur la consommation finale d’électricité (TCCFE) à l’accise.


L'adaptation du système fiscal à la transition énergétique mesures fiscales 2023

L'article 65 de la loi de finances pour 2023 renforce certains dispositifs fiscaux favorables à la transition énergétique et réduit les avantages fiscaux accordés à certaines activités et usages particulièrement émetteurs.

  • Extension du bénéfice du dispositif d’étalement de l’imposition des aides dans le cadre des certificats d’économie d’énergie.
  • Actualisation et rationalisation du champ d’application du taux réduit de TVA de 5,5 % par arrêté, avant 2024 : rénovation énergétique des logements, recharges pour véhicules électriques dans les locaux d’habitation.
  • Actualisation des critères de performance énergétique et de qualité environnementale exigés en matière d’exonération de taxe foncière au profit des constructions de logements sociaux, l’exonération pouvant être portée à 30 ans pour les constructions dépassant les exigences de la réglementation environnementale 2020.
  • Adaptation de la taxe d’aménagement à la lutte contre l’artificialisation des sols et l’étalement urbain : les collectivités locales peuvent exonérer de taxe d’aménagement les constructions vertueuses ; revalorisation de l’assiette de la taxe.
  • Augmentation des tarifs réduits d’accise sur les énergies concernant le charbon, à partir de 2024.
  • Ajustement de la réduction d’impôt pour les établissements de crédit accordant un prêt à taux zéro pour l'acquisition d'un véhicule à faibles émissions (« PTZ mobilités »), afin d’assurer sa compatibilité avec le droit européen.

Renforcement des incitations fiscales à l'utilisation d'énergie renouvelable dans les transports - article 67
Les tarifs de taxe incitative relative à l’incorporation d’énergie renouvelable dans les transports (TIRUERT) sont augmentés au 1er janvier 2023. À compter de 2024, seront rehaussés les objectifs d’utilisation d’énergie renouvelable à atteindre pour éviter l’imposition à cette taxe, de manière différenciée selon la catégorie fiscale (essence, gazole, carburéacteurs).

Suppression de dépenses fiscales inefficientes - article 72
Six dépenses fiscales sont supprimées concernant les situations suivantes : tuteur de chômeur créant ou reprenant une entreprise ; société agréée de financement de la pêche artisanale (Sofipeche) ; cession de navires des entreprises de pêche maritime ; entreprises créées en Corse dans les secteurs de l’artisanat, de l’industrie, de l’hôtellerie, du bâtiment et des travaux publics ; revenus issus des inventions brevetables non brevetées ; maîtres-restaurateurs.

Mise en œuvre du transfert du recouvrement de certaines impositions et amendes à la DGFiP - article 80
Cet article parachève le transfert de certaines impositions et amendes à la DGFiP (infractions constatées par la douane, taxe due par les employeurs de main-d’œuvre étrangère) et fixe à 2025 certains transferts prévus, dont l'accise sur les carburants (ex-TICPE). Il ratifie la partie législative du code des impositions sur les biens et services (CIBS) et prévoit un dispositif limitant les formalités administratives et les charges de trésorerie induites par les impositions de ce code.

Ressources complémentaires sur les mesures fiscales 2023